Les femmes font leur entrée officielle en douane au début du XXe siècle, avec le recrutement en 1907 de 10 dactylographes, mais elles seront longtemps cantonnées aux emplois administratifs.
Pendant la Première Guerre mondiale, l’administration recrute du personnel féminin pour remplacer les agents partis au combat : en janvier 1916 sont créés des emplois de dames auxiliaires (réservés en priorité aux veuves et filles de douaniers tués à l’ennemi), puis de dames-employées en janvier 1920.
La mécanographie dans l’administration des douanes permet d’assurer le dépouillement statistique des déclarations, l’établissement des bordereaux et des chèques de paiement des appointements, les quittances de droits et la ventilation de ces derniers. Elle entraîne aussi un renforcement du personnel féminin spécialisé. Après les « dames contrôleuses » et les « dames auxiliaires » à la statistique commerciale, des « dames machinistes » sont recrutées à partir de 1930.
En 1959, l’administration des douanes accueille la première promotion d’hôtesses de douanes. Ces onze jeunes femmes âgées de 20 à 26 ans ont pour rôle d’accompagner et d’aider les voyageurs dans l’accomplissement des formalités, notamment dans les aéroports.
À partir de 1979 elles sont chargées des fonctions de « relations publiques, d’accueil, de réception et d’information des différents publics de la douane ».
L'uniforme des hôtesses se doit d’être à leur image, élégant et raffiné. Créé par une couturière du faubourg Saint-Honoré à Paris, ou par la maison de couture Lempereur, il comporte une tenue d’hiver composée d’un tailleur bleu et d’un « charmant petit béret ».
En 1955, les femmes sont autorisées à passer les concours de catégorie B des bureaux, dans la limite de quotas. En 1960, trois premières inspectrices (catégorie A) sont recrutées. Un numerus clausus restreint alors à 10 % le nombre de femmes par promotion de cadres.
Avec l’ouverture de la surveillance aux femmes en 1979, l’uniforme, jusque-là réservé aux hommes, est créé pour les agentes. La tenue féminine, répondant d’abord à des critères esthétiques, comporte une veste bleu céleste à boutons, une jupe droite à soufflet, ainsi qu’un chapeau cloche bleu ceinturé de rouge.
La féminisation des effectifs initiée dans les années 1950 pour les bureaux, s'accélère en 1980 avec l'ouverture aux femmes des concours de catégorie B et C des brigades. En 1981, les trois concours de surveillance leur sont ouvert mais avec un quota de 25 %. L’année 1983 est la dernière pour laquelle un numerus clausus est appliqué.