En ce moment

Maître de chien

Les spécialistes cynophiles ou maîtres de chiens exercent avec l’aide d’un chien, des missions de détection des produits prohibés (stupéfiants, armes et explosifs) dans le cadre de la lutte contre les grands trafics.

Voilà deux siècles que les douaniers travaillent avec des compagnons à quatre pattes, précieux pour leur flair imparable. Leur rôle n’est pourtant réglementé qu’en 1938. L’achat d’un chien est alors à l’initiative des agents, qui les dressent sur leur temps libre.

En 1952, la douane achète 200 bergers allemands et ouvre des centres de dressage pour les entraîner à l’attaque et au pistage. Mais dans les années 1960, l’utilisation de véhicules pour les trafics limite l’usage traditionnel des chiens, qui sont délaissés. Ils font leur retour en 1975 pour la détection des stupéfiants.

En 1983, la formation des « Équipes Maître de Chien » est intégrée à l’École Nationale des Douanes de La Rochelle. Aujourd’hui, il y a environ 250 EMC en douane : 200 sont spécialisés dans les stupéfiants, une trentaine dans la recherche d’explosifs et, depuis 2008, une vingtaine pour le tabac de contrebande.

Portrait vidéo d’Elisa & Rudy, maîtres de chien :

Pour en savoir plus sur le métier de maître de chien, nous vous invitons à cliquer sur les liens suivants : 

Sur les traces de Newton, chien douanier

Maître de chien (douane.gouv.fr)

Chenil régional de Abbévillers (Doubs), 1963
© Musée national des douanes

Préposé ADE et son chien ALF de la brigade de Grand’Combe-des-bois (Doubs) – Années 50
© Musée national des douanes

Le voyage du chef-d’œuvre du MND

La « Cabane des douaniers, effet d’après-midi » de Claude Monet nous quitte le temps des travaux, mais vous pourrez toujours la contempler au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux (MUSBA) jusqu’au 10 juin prochain.

Ce tableau est sans nul doute le chef-d’œuvre parmi les collections présentées du musée. Acquis par l’État lors d’une vente aux enchères, il est en dépôt au MND depuis. Son intérêt, outre son célèbre auteur, est multiple, tant pour ce qui concerne la douane, puisqu’il représente une cabane de douanier, que dans l’histoire de l’art.

Au XIXe siècle, la Régie des Douanes est habilitée à racheter tout terrain côtier sur lequel elle juge utile de construire un poste de douane. Chaque poste abrite une brigade, soit six à dix hommes. Mais les douaniers, chargés également d’arpenter les côtes dans le cadre de leur mission d’observation des mouvements de navires, ont coutume de se fabriquer des abris qui leur permettent de supporter le mauvais temps. Au siècle suivant, le blocus continental de Napoléon contre le Royaume-Uni (1806-1814) accroît l’intérêt stratégique de la surveillance des côtes. Partie intégrante du paysage littoral, ces abris ont éveillé l’intérêt esthétique de nombreux peintres.

Perchée au bord d’une falaise qui surplombe la mer, cette cabane, plutôt confortable (notez la présence de fenêtres, d’une cheminée), est bordée par la nature sauvage du littoral normand. Elle était proche du poste de douanes du Petit Ailly, situé sur la falaise de Varengeville, non loin de Dieppe. Le cadrage adopté place la ligne d’horizon très en hauteur, la mer agitée d’une légère brise occupe la majeure partie de la toile. Le soleil d’après-midi enrobe la scène d’une lumière douce. Les flots viennent battre contre les rochers en soulevant des pointes d’écume blanche que l’artiste rend par des empâtements.

Ce paysage fut réalisé lors d’un séjour du peintre à Pourville en 1882 à l’occasion duquel Monet expérimente une démarche qui deviendra systématique dans les années 1890 : la série. Les meules, les peupliers et les vues de la cathédrale de Rouen sont en effet plus tardives. Monet revient sur la côte normande en 1896-97 et il réalise d’autres œuvres à partir de ce même motif : on connaît dix-huit tableaux reprenant cette cabane, dénommée tantôt des douaniers, tantôt de pêcheur, dont une dizaine réalisées en 1882. Monet y teste les effets du matin, du soir, essayant de traduire les changements de lumière dans sa peinture, démarche qui fera sa renommée.

Cette toile est ainsi très représentative du mouvement impressionniste par sa touche, colorée, divisée et visible ; sa composition, déterminée par le cadrage et non pas construite au préalable ; l’expression de la profondeur par des bandes colorées successives et le ciel très réduit qui contraste avec les grands ciels de la peinture classique.

Rendez-vous donc dans l’aile Bonheur du MUSBA, pour profiter de ce nouvel accrochage réalisé à l’occasion du 150e anniversaire de la première exposition impressionniste, qui a marqué la naissance du mouvement.

Plus d’informations sur l’accrochage du MUSBA

©Mairie de Bordeaux, musée des Beaux-Arts, photo F. Deval

©Mairie de Bordeaux, musée des Beaux-Arts, photo F. Deval
©Mairie de Bordeaux, musée des Beaux-Arts, photo F. Deval

Le futur MND

Pour en savoir plus sur le nouveau parcours, le MND vous propose un avant-goût des thématiques qui seront abordées.

Ce mois-ci la grande thématique porte sur une époque fondatrice pour la douane : le XVIIe siècle.

Au XVIIe siècle, tous les droits de traite et impôts indirects sont affermés. Les droits de traite sont perçus sur les marchandises à l’entrée du royaume mais aussi à la circulation intérieure.

En effet, jusqu’en 1791, la France est divisée en trois zones fiscales : les provinces des « Cinq grosses Fermes » paient les mêmes taxes et commercent librement entre elles ; les provinces « réputées étrangères » paient des droits de douane pour tous leurs échanges commerciaux ; enfin, les provinces « à l’instar de l’étranger effectif » sont des zones franches, séparées des autres provinces par une barrière douanière.

En 1665, les Fermes sont placées sous la tutelle de Jean-Baptiste Colbert, intendant des finances. Désireux de resserrer le contrôle de l’État, Colbert regroupe en 1669 plusieurs Fermes en un bail unique, qui sera confié à partir de 1681 à la compagnie de la « Ferme générale du roi ».

Coup d’œil sur nos collections

Sauve qui peau

Du CE1 à la 5e : empruntez gratuitement notre mallette pédagogique sur le trafic d’espèces protégées

La mallette « Sauve qui peau » présente l’une des missions actuelles de la douane : la lutte contre le trafic d’espèces animales et végétales protégées par la CITES.
Cette convention internationale de 1973 vise à réguler le commerce des espèces en voie d’extinction, notamment du fait du braconnage.

La mallette contient des supports pédagogiques pour aider l’enseignant à animer la séance et tout le matériel nécessaire à un jeu de plateau.

Télécharger le dépliant de la mallette

Informations pratiques
Prêt gratuit de 2 semaines, pour une exploitation en classe.
L’enseignant se procure et restitue la mallette au musée.
Réservation au 09 702 75 749.

Atelier pédagogique au sein de votre établissement
Pour les établissements scolaires de la CUB, la médiatrice du musée peut venir animer une séance en classe, accompagnée d’un douanier.
Tarifs dégressifs selon le nombre de classes se succédant sur la même journée :
1 classe : 80 € • 2 classes : 140 € • 3 classes : 200 €
Durée d’une séance : 1h30 

Fermeture pour travaux

4 décembre 2023 | Le MND ferme ses portes pour des travaux de rénovation du parcours scénographique, jusqu’à début 2025.

L’occasion pour toute l’équipe de se mobiliser autour de ce projet d’envergure, qui nécessite depuis deux ans l’investissement de chacun.

Après le lancement du marché public en août 2022, c’est l’équipe de la scénographe-architecte bordelaise Isabelle Fourcade qui a été retenue. Le projet proposé donnera une nouvelle dimension au musée, plus ludique et didactique. Le public pourra y appréhender l’histoire de la douane par le biais d’une scénographie moderne et dynamique. Différents dispositifs originaux sont prévus au service du propos muséal, pour offrir une meilleure lisibilité du discours. Pour l’occasion, de nombreux objets, uniformes et documents sortiront des réserves pour renouveler le contenu même du parcours.

Un espace d’exposition temporaire permettra de développer une nouvelle programmation culturelle et valoriser les collections sous un nouvel éclairage.

La modularité des espaces est également un enjeu de la rénovation : un tiers de la halle pourra être accessible pour accueillir différents événements.

Nous vous donnons donc rendez-vous début 2025 pour découvrir ce tout nouveau musée.

Télécharger le dossier de presse

Acquisitions du centre de documentation

Nouveautés | Consultez en ligne la liste des dernières acquisitions du Centre de Documentation Historique          

Les fonds du Centre de Documentation Historique du musée s’enrichissent de nouveaux documents chaque année. 

Retrouvez la liste des nouvelles acquisitions mise à jour sur Biblio & catalogues

Le CDH est fermé à la consultation jusqu’à l’automne 2024. Pendant cette période, vous pouvez nous joindre par courriel pour toute demande. Merci de votre attention.